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Elles estiment qu’à une dizaine de jours du second tour, la séance par visioconférence de ce mercredi matin « est une opération électorale d’autosatisfaction ». Seuls deux élus de l’opposition sur les six prendront la parole.
Le dernier conseil municipal du mandat se fera sans les 4 conseillères municipales de gauche. Pas question pour Anne-Marie Hautant, Marie-Christine Badinier, Régine Pellegrin, PS et Fabienne Haloui, PC de participer disent-elles en chœur « à une nouvelle mascarade ». Alors que ce matin, le conseil municipal se réunit en visioconférence à partir de 9 heures pour débattre notamment du budget primitif, elles ne veulent pas « participer à une mauvaise opération électorale d’autosatisfaction d’autant que l’ordre du jour prend peu en compte la crise sanitaire qui se prolonge par une crise économique et sociale. Il est de tradition républicaine que le vote du budget intervienne après le second tour des municipales. Une ordonnance a même prévu que le budget primitif 2020 puisse être voté jusqu’au 31 juillet » avance Fabienne Haloui, à la tête de la liste divers gauche Décidons Orange.
« Il était possible d’attendre la 3e phase de déconfinement, ce qui aurait permis que le conseil se déroule en mairie et nous aurions pu vérifier la présence réelle des élus. » Régine Pellegrin, colistière de Mme Haloui, dénonce « le manque d’expression démocratique » d’une visioconférence. « Chacun dit son texte mais ne peut revenir dans le débat. »
Pour annoncer leur décision commune, en conférence de presse ce mardi matin, elles ont choisi le site de l’ancienne piscine des Cèdres, fermée depuis 11 étés.
« Le mandat de l’héritage familial »
Alors que les élus seront amenés à se prononcer ce mercredi matin sur l’ouverture de l’Attente le lundi 22 juin et de ses tarifs estivaux, elles ont voulu pointer du doigt « le gâchis » avec la fermeture des bassins de la colline. « Le jeudi 18 juin 2020, ça fera 25 ans que Jacques Bompard est maire.
En étant présentes dans cette piscine fermée, on montre l’envers du décor » indique Fabienne Haloui. Ajoutant que les tarifs : 4 € pour les adultes et 2,50 € pour les enfants de 2 à 10 ans restent « trop élevés. À Carpentras, on est à 2,90 € et à Cavaillon à 2 € ». Pour Anne-Marie Hautant, colistière de Fabienne Haloui « la piscine des Cèdres est un lieu emblématique de la politique municipale depuis un quart de siècle. Le mandat précédent devait être celui de la colline et on n’a rien vu. Le prochain sera celui de l’héritage familial, de Jacques Bompard à Yann Bompard ».
« Un budget sans ambition »
Elles n’interviendront pas au fil des délibérations mais tiennent à faire connaître leur sentiment sur ce budget. Alors elles n’y vont pas par quatre chemins : « Au lieu d’un budget anti-crise dont nous avions besoin, il nous est proposé un budget sans ambition qui n’utilise pas le fonds de roulement hors normes dont dispose la commune. Pour l’année 2020, les excédents (tous budgets confondus) s’élèvent à 24,4 millions d’euros. » Elles regrettent qu’aucune de leurs propositions avancées au débat d’orientation budgétaire, comme les bons d’achat dans les commerces locaux pour les soutenir, ne soit prise en compte. « Exonérer les bars et restaurants du droit de terrasse jusqu’à fin juin, c’est bien heureux, mais pas suffisant quand d’autres communes le font pour l’année… ».
Le conseil municipal sera visible sur la chaîne YouTube de la Ville d’Orange à partir du site internet, dès 9 heures, ce mercredi 17 mai.
Le budget
Seuls Yannick Cuer, colistière de Xavier Magnin, à la tête de la liste “Orange Avenir” soutenu par le Rassemblement national et Gilles Laroyenne, colistier de Carole Normani, divers centre, assisteront en visioconférence au conseil municipal. La première regrettant d’ailleurs que la séance ne se déroule pas en présentiel. « Elle aurait très bien pu se dérouler à la salle Daudet. Le débat est beaucoup plus riche et aisé en présentiel qu’en visio. D’autant que le sujet est d’importance avec le vote du budget de la ville. Je pense aussi qu’il aurait été bon que ce soit la nouvelle équipe élue qui le vote ». Pour sa part, elle ne manquera pas d’intervenir sur les budgets annexes. « Ce sont devenus des centres de profit. Ils sont tous en excédent alors que cela devrait revenir aux Orangeois. » Pour sa part, Gilles Laroyenne s’arrêtera sur les comptes administratifs et demandera à ce que soient convoqués rapidement à Orange « les états généraux de l’indépendance alimentaire et que des plans soient échafaudés pour y parvenir rapidement ».
42 délibérations
À ce conseil municipal, largement consacré aux finances, avec les votes des comptes administratifs et des budgets primitifs, il sera également question de la prime Covid accordée aux agents fixée à 20 € par jour de présence entre le 17 mars et le 10 mai. Les taux des deux taxes locales (foncier bâti et foncier non bâti) resteront au niveau de ceux de 2019.
L’accent mis sur la réduction des dépenses de fonctionnement
Dans ce conseil municipal largement consacré aux finances de la commune, la Ville s’attachera par la voix de son adjointe aux finances, Anne Crespo, à montrer que « le comparatif des comptes administratifs permet de faire ressortir deux efforts majeurs réalisés par la Ville en 2019 et 2020. Les dépenses de fonctionnement ont considérablement baissé en 2019 permettant une réduction de 17,77 % sur le chapitre des charges à caractère général. En clair, la Ville a économisé plus d’1,5M € en un an.
Chaque service de la collectivité a réduit ses achats pour parvenir à ce résultat. Et ce n’est pas le seul effort notable car même le chapitre 12 qui porte sur les charges de personnel est en baisse de 1,47 % malgré l’inflation naturelle et la valorisation automatique des points d’indice. Ce sont plus de 260 000 € qui sont économisés grâce à la mutualisation des effectifs en partie avec la communauté de communes. Ces excellents résultats caractérisent le budget 2020 et démontrent qu’une saine gestion est un exercice de rigueur permanente. Cela permet de maintenir une fiscalité locale faible et de pouvoir financer les investissements de la Ville sans avoir besoin de recourir à l’emprunt ».