mer.
01
oct.
2014
Boues rouges en Méditerranée, Méga centrale à bio masse de Gardanne, relance du permis de recherche d’hydrocarbure du Luberon… notre région est sous les feux d’une actualité économique et environnementale bouillonnante. Quand la transition énergétique devrait nous tourner vers le monde décarbonné de demain il nous faut encore et toujours nous mobiliser pour ne plus subir la pollution de modèles économiques dangereux pour la santé et responsables du chômage comme des dégradations à l’environnement.
- Boues rouges : Pourquoi, depuis des décennies, n’avons-nous pas su investir dans une technologie qui ne produise des déchets ? La Méditerranée est une mer fermée un espace fragile menacée par les rejets industriels, les pollutions domestiques, le réchauffement climatique. Comment admettre, et au cœur d’un parc national, l’apport massif d’éléments toxiques ? Comment comprendre la position de l’Etat dont les administrateurs ne s’opposent pas au rejet quand la Ministre de l’Ecologie exprime, à grands renforts médiatiques, son refus ?
- Centrale EON à Gardanne : Ce projet aberrant de la multinationale allemande permettrait à la centrale à charbon de brûler un million de tonnes de biomasse, pour un rendement navrant de 30%. Scandale : Cette installation anti écologique, qui pose de graves problèmes à la ressource bois en terme d’approvisionnement et va encore plus polluer un air déjà de mauvaise qualité, recevra 1,5 milliard d’euros de subventions publiques sur 20 ans au titre du soutien aux énergies renouvelables ! Nous serons présents au GRAND RASSEMBLEMENT A GARDANNE, DIMANCHE 5 OCTOBRE 10h30 Place de la Mairie.
- Relance du permis de recherche d’hydrocarbure du Luberon : Alors que les rassemblements d’élus, d’associations et de citoyens pour dénoncer un permis, situé au cœur d’un parc naturel, ont été massifs ; Quand la France fait des discours sur la transition écologique à New York et va présider le prochain sommet du Climat comment accepter que notre territoire régional soit soumis à une expérimentation hasardeuse imposée par la seule logique de profit de quelques grands pollueurs pétroliers ! Comment ne pas voir un lien avec le lobbying Sarko-UMPien ? Le Partit Occitan réitère son refus de cette relance et exprime sa plus grande solidarité aux populations et élus concernés.
Hervé Guerrera
Conseiller régional de
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Président de Région Provence,
Fédération Provençale du Partit Occitan
jeu.
04
sept.
2014
Avec l’arrivée simultanée du tramway dans deux nouvelles agglomérations (inauguration à Besançon le 30/08 puis à Aubagne le 01/09) le Transport en Commun en Site Propre (TCSP) sur rail a le vent en poupe. Désormais, ce sont 28 agglomérations de l’Hexagone qui sont dotées du tramway.
Et si en terme de TCSP, le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) avait jusqu’à présent la faveur des élus pour l’aménagement des aires urbaines de taille moyenne (car jugé plus rentable), le pari du tramway dans des agglomérations de 100 000 habitants est une première qui fera, à n’en pas douter, école. Les coûts de la construction avant, beaucoup plus lourds pour le tramway que pour le BHNS, sont aujourd’hui concurrentiels.
L’installation du tramway était un investissement pesant mais avec toute fois une rentabilité économique estimée à 10 ans. Avec l’expérience de Besançon qui détient le record du tramway le moins cher grâce à un budget de seulement 15,6 millions d’Euro par kilomètre (contre 30 millions en moyenne auparavant), il est prouvé que le tramway, avec une nouvelle approche, est en mesure de concurrencer le BHNS rien que dans les coûts de construction.
A l’argument budgétaire, l’agglomération de Besançon justifie sa préférence sur le BHNS autour de quatre points :
- Le tramway est moins polluant que le BHNS qui fonctionne au moteur thermique (rejet de CO2 et particules fines)
- Le BHNS est plus large que le tramway et donc moins adapté aux centres historiques dotés de voies étroites
- La capacité de transport du BHNS est inférieure à celle du tramway. Pour un résultat identique il faut augmenter le nombre de BHNS ce qui impacte à la hausse le budget.
- La durée de vie du tramway est supérieure à celle du BHNS (35 ans pour le tramway contre 15 pour le BHNS)
Le Partit Occitan, prenant acte de ces nouvelles données très clairement en défaveur du BHNS, invite le nouveau conseil communautaire de Toulon Provence Méditerranée à revenir à son choix liminaire en faveur du tramway et à lancer dans les meilleurs délais, les démarches qui permettront aux habitants de la Rade de sortir de l’impasse du « tout auto » grâce à un transport collectif efficient.
Pèire COSTA
lun.
31
mars
2014
On ne change pas une équipe qui gagne, dit l’adage. Mais qu’en est-il quand une équipe perd ? Et bien on la change. Les joueurs, l’entraineur, la tactique, tout ou n’importe quoi, en tout cas on change quelque chose! Sauf qu’à Toulon, en politique, et c’est une particularité (tous les particularismes ne sont pas bons !) on ne change rien et tout s’empire.
Pourtant la situation était bien connue. Tout le monde savait que le maire sortant en la personne d’Hubert Falco et son système étaient profondément ancrés dans la Rade et qu’il serait très difficilement déboulonnable. Tous les suffrages depuis 12 ans le démontrent sans exception.
Toutes les enquêtes d’opinion le prédisaient, toutes les élections partielles l’annonçaient, le contexte hexagonal serait défavorable à la gauche gouvernementale, affaiblie par l’absence de résultats probants, décrédibilisée par les distensions, et laminée par les affaires. Mais à Toulon, la gauche gouvernementale autour du PS et EELV a préféré se replier plutôt que de s’ouvrir à d’autres composantes telles que le Front de Gauche ou le Partit Occitan. Reproduire à Toulon, et sans aucune modification le format de la majorité gouvernementale s’était prendre le risque de devoir essuyer les plâtres du Gouvernement. Le PS et EELV dépassent à peine les 10%, perdant plus de 6 points soit 3 962 voix (en 2008, le PS seul sans les Verts faisait 14% soit 8 125 voix).
Regardons les choses telles qu’elles sont : c’est à Toulon que la gauche fait le plus mauvais résultat parmi les grandes villes de l’Hexagone avec 14,13% !!! Même à Nice qui n’est pas réputée pour être une ville particulièrement de gauche, le PS/EELV (15,25%) et le Front de Gauche (5,38%) font mieux !
On sait d’élection en élection que l’électorat s’effrite, que la confiance à l’égard du système politique diminue et que l’abstention qui se fait au détriment des « partis de gouvernement » fait toujours le jeu des extrêmes. On sait aussi qu’en période de crise, il est de tradition (toutes les traditions ne sont pas bonnes) dans la société judéo-chrétienne de rechercher le bouc-émissaire. Et que les champions de cette posture politique démagogique sont toujours à l’extrême-droite.
On savait qu’Hubert Falco allait gagner, que l’extrême-droite était forte et que la gauche était faible. Tout ça on le savait ! L’objectif à gauche devait être de muscler l’opposition avec l’élection de plus de conseillers municipaux qu’en 2008. Si l’opposition de gauche ne se composait déjà que 4 élus sur 59, elle n’est plus que 3.
Il aurait fallu pour réussir travailler dans l’addition des forces, œuvrer pour le rassemblement, réaliser le consensus. Nous n’avons eu que la division et le mépris des uns envers les autres, de tous envers le Partit Occitan qui n’a été le bienvenu ni sur la liste PS/EELV ni et encore moins sur celle du Front de Gauche radicalement opposé tant à la présence du POc qu’à une politique de développement en faveur de l’occitan, notamment à la création d’une école Calandreta. Pourtant le Partit Occitan à Toulon a démontré sa capacité à faire avancer la gauche, en proposant une vision complémentaire aux autres sensibilités progressistes notamment en apportant des solutions aux problématiques territoriales (gouvernance, fiscalité, culture, etc.). Il n’en a rien été. Le POc n’a pas été le bienvenu.
On savait aussi qu’en 2008, Hubert Falco avait été élu dés le premier tour, que Robert Alfonsi qui conduisait déjà la liste PS n’avait fait que 14,10%, que André de Ubeda qui conduisait déjà une liste « anticapitaliste » n’avait fait que 4,30%. On savait que Robert Alfonsi était en perte de vitesse politique, affaibli par un rapport de la Chambre Régionale des Comptes en sa défaveur et le retrait de toute délégation et responsabilité à la région. Mais le PS toulonnais s’est interdit de réfléchir à une alternative pour conduire les socialistes. Force est de constater que le casting n’était pas le bon.
On savait qu’à une élection municipale la préoccupation majeure des électeurs était les problématiques locales. Mais à la gauche du PS on a préféré faire campagne sur le thème du « Grand Soir » et « des lendemains qui chantent ». Force est de constater que le moment électoral n’était pas approprié. Les Toulonnais attendaient que l’on s’intéresse à eux. Ils espéraient des solutions concrètes à leurs problèmes bien réels que l’équipe sortante a été incapable de résoudre. Emploi, transport, pollution, rénovation du centre ancien, valorisation du patrimoine toulonnais si riche et pourtant tellement abîmé par Hubert Falco : les sujets et les solutions locales ne manquaient pas.
Les Toulonnais attendaient de la gauche dans sa diversité qu’elle se rassemble autour d’un projet municipal ; qu’elle présente une alternative crédible à la gestion d’Hubert Falco. Car en 12 ans de gestion, le compte n’y est pas. Et si, le maire sortant est réélu dés le premier tour, il faut noter qu’entre 2008 et 2014 il perd quand même près de 6 points soit pas loin de 5000 voix ! Autant de déçus du « falcoïsme » que la gauche aurait du récupérer dans une dynamique de rassemblement portée par un projet enthousiasmant.
En ce lendemain de déroute électorale annoncée, tous les progressistes ont la gueule de bois. La situation est bien triste et cette campagne qui s’achève prématurément ressemble à la bérézina. Ne nous résignons pas ! Ne perdons pas espoir. Une nouvelle génération devra se lever et s’affirmer pour construire une alternative crédible au système en place. Toute chose à une fin. C’est à nous, jeunes toulonnais de relever ce challenge, dans le respect des différences et la recherche de la complémentarité pour Toulon et les Toulonnais.
Pèire Costa
Membre de la Direction Fédérale du Partit Occitan
Toulon, le 24/03/14
dim.
23
mars
2014
Les résultats de dimanche soir dans notre région témoignent des profonds bouleversements à l’œuvre dans notre région. Les tensions liées aux insupportables difficultés du quotidien pour l’emploi, le logement, la santé, la nourriture … la colère engendrée par des promesses gouvernementales non tenues ont amené l’abstention de gauche comme le vote extrême à des niveaux jusque-là inégalés.
Ce mouvement vient se conjuguer au réflexe plus que droitier d’une population vieillissante et bounkerisée dans une urbanisation extensive et mercantile, autant luxueuse que fermée, qui détruit les valeurs de proximité et de sociabilité présentes au cœur des quartiers et des villages provençaux. Election par élection cette terre provençale de résistance disparaît sous l’avancée de vagues Bleues-brunes ce qui nous est totalement insupportable.
Région Provence, fédération provençale du Partit Occitan qui porte les valeurs de ce Midi rouge occitan, appelle les électrices et les électeurs au sursaut et leur demande de voter en faveur des listes de gauche et écologistes.
Nous les appelons également à faire barrage à cette extrême droite, étrangère à la gestion municipale, qui n’utiliserait ses élus que dans une stratégie centraliste de conquête nationale.
Pour autant nous ne sommes pas dupes, un remaniement ministériel ne serait en rien une réponse. C’est d’un changement de cap social et sociétal dont nous avons besoin.
Une gestion proche et régionalisée de la chose publique, des décisions transparentes, prises en accord avec les citoyens, une mixité sociale comme générationnelle, la relance d’un appareil productif tourné vers le développement soutenable, une offre de logement diversifiée, la mise en œuvre de la transition écologique et énergétique en matière de transports, d’isolation des bâtiments, d’avancée du renouvelable… un aménagement du territoire concerté entre les niveaux communal, communautaire, régional comme européen sont autant de clefs pour fonder le changement durable que nous voulons !
lun.
27
janv.
2014
Ce matin, à Aix-en-Provence, une inscription à caractère « nationaliste provençal », accompagnait la bombe déposée devant le centre des impôts. Si l’effet recherché semble avant tout médiatique cette action met aussi en danger des fonctionnaires et une population peu au fait d’une revendication violente à caractère séparatiste. Dans la stratégie du bras de fer, l’histoire nous rappelle que seules les solutions politiques constituent les vraies sorties de crises.
Le Partit Occitan, fidèle à sa ligne autonomiste, revendique une stratégie démocratique pour l’ensemble des régions du midi occitan. Si l’hyper centralisme d’un Etat français archaïque, cas unique Europe, doit céder la place à la sixième république et au fédéralisme s’en prendre à un centre des impôts ne renforce en rien cette revendication.
Si nous comprenons que la tension fiscale, surtout en temps de crises, puisse exaspérer les populations nous rappelons, avec force, que c’est la redistribution qui est en question. De l’impôt pour rembourser des banquiers ou de l’impôt pour promouvoir l’égalité sociale et territoriale, les services publics, une école qui doit s’ouvrir aux langues régionales, ce n’est pas la même chose !
C’est dans un cadre démocratique, rénové par la participation citoyenne et par la proximité locale et régionale, que ce débat doit avoir lieu ! Ceux qui s’imaginent que la stratégie de la tension est la voie à suivre se trompent lourdement. Ensemble loin des démarches violentes et isolées, grâce à une convivialité retrouvée et renforcée par la reconnaissance de la langue d’Oc, nous trouverons les réponses adaptées aux défis de la Provence de demain
PER BASTIR LO PAIS, APARAR PROVENÇA DINS LO MIEGJORN OCCITAN, AVANÇAR VERS L’EUROPA E LA MIEGTERRANA DEI REGIONS E DEI PÒBLES SOLIDARIS, ES AMBE LO PARTIT OCCITAN QUE FAU FAIRE D’AVANS ! Pour faire le pays, valoriser la Provence dans le midi occitan, avancer vers l’Europe et la Méditerranée des régions et des peuples solidaires c’est avec le Partit Occitan qu’il faut avancer.
HERVÉ GUERRERA,
CONSEILLER MUNICIPAL D’AIX-EN-PROVENCE
CONSEILLER RÉGIONAL
PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION PROVENÇALE DU PARTIT OCCITAN
AIX-EN-PROVENCE, LE 22/01/2014