LA LETRA OCCITANISTA

MARSEILLE 17 OCTOBRE 2015

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LO BILHET d’Andrieu ABBE. De la lenga

"Carnava montat sus l'aï", que "marca mau" (marque mal)

 

Des Roquebrunois, nés à partir des années 20 qui ont renoncé à parler provençal, ont continué à utiliser des dizaines de mots de la langue, dans tous les domaines, en particulier à propos de l'apparence physique qui souvent n'ont pas d'équivalent en français.

 

Le Marcamau est celui qui a une apparence peu engageante.

 

L'espalut a la tête dans les épaules

 

L'esquichat (esquiché) est plus que frêle, l'espotit (espouti) est plus que déglingué

 

On dit toujours piga (pigue) pour la tache de rousseur, le guierch est toujours celui qui louche. Je ne sais pas si loucheur existe en français. 

 

Avoir l'estuchet, c'est être angoissé (l'estuchet était un petit sachet de toile que les femmes portaient sur la poitrine sous les vêtements).

 

Avoir l'estomagada (estoumagade), c'est subir une contrariété due à un événement surprise.

 

Des expressions que ma mère employait parfois ont disparu : le "Carnava montat sus l'aï" (Carnaval monté sur l'âne) * était l'homme se tenant dans une posture ridicule.

 

Le "comís de moart subita" s'endimanchait sans réussir à être élégant.

 

Le "mostardier dau papa" (pape) se prenait trop au sérieux, Le "comís dau pebre" faisait avec application un travail sans intérêt ou inutile qu'il croyait important.

 

•Le soir du Mardi Gras, on promenait l'épouvantail du carnaval à travers le village monté sur un âne avant de le brûler.