Le parti qui a gagné les élections législatives est clairement celui de l’abstention. Record chez les jeunes et dans les quartiers populaires cette abstention synonyme de crise politique profonde, durable, est dangereuse pour la démocratie.
Dans ce contexte « OUI LA PROVENCE !– OC PER PROVENÇA ! – O PER PROUVÈNÇO ! » a choisi de poursuivre son travail d’implantation. Ce sont donc, et pour la première fois dans autant de circonscriptions, 18 candidat.e.s qui briguaient les suffrages. Si les résultats obtenus, autour de 1%, restent insuffisants nous tenions à chaleureusement remercier les électrices et les électeurs qui nous ont accordé leur confiance.
A gauche le vote utile en faveur de la NUPES, la présence toujours plus forte des extrêmes droite, l’absence de campagne orchestrée par l’exécutif Macroniste, notre trop faible éclairage médiatique (à rapprocher des temps d’antenne des amis de Saturnin le canard), comme nos propres difficultés, ne nous auront pas permis, de figurer en meilleure place dans ce scrutin.
Pour ce second tour nous avons rappelé que nos valeurs humanistes sont et restent incompatibles avec l’idéologie d’une extrême droite qui ne pense qu’à diviser, ghettoïser et exclure, force est de constater que les électrices et les électeurs n’ont pas entendu cette mise en garde.
Si le RN est et reste tout le contraire de la convivialité provençale que nous voulons refonder le total de leurs 21 députés représente la moitié des élus de « Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Certes l’on pourra toujours se rassurer en se disant que seul un électeur sur 2 vote extrême droite, en se disant aussi qu’une bonne partie de cet électorat exprime un habituel vote protestataire très répandu dans notre région, il n’empêche la progression est et conséquente et inquiétante.
Le très résistant et républicain département des Alpes-de-Haute Provence qui a su se soulever en 1851 contre le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte, dont les maquis se sont opposés avec vigueur et courage à la barbarie nazie, a maintenant un député sur deux d’extrême droite.
Et si l’électeur n’a pas conscience de se faire représenter par des ultras droitiers, par des idéologues aux relents xénophobes les conséquences en termes d’apport financiers pour un mouvement nationaliste, exclusif, anti européen…, de notoriété, d’image de notre région sont tout simplement désastreuses.
Si le « centralisme Macronien » et ses décisions « prises d’en haut », sans réelle concertation citoyenne, en contradiction avec son choix d’une Europe Fédérale nous éloignent d’une démocratie apaisée nous n’avons pas pu oublier, en dépit de convergences sociales ou écologiques, les fortes divergences qui nous opposent à la NUPES : décisions autoritaires, parachutages en tout genre, absence de vision décentralisatrice, fédéraliste, de promotion des langues et cultures régionales, éléments clefs d’un vivre ensemble ressourcé.
Alors pour notre part, et au-delà de cette séquence, nous continuerons à nous mobiliser, pour des régions fortes, pour notre PROVENCE, qui n’est ni la PACA, ni le SUD, contre le centralisme, pour rapprocher les citoyen.ne.s des décisions qui les concernent, contre les grands projets inutiles comme la Ligne Nouvelle « PCA » et pour préserver les terres agricoles, les espaces naturels, pour les transports en commun de proximité, pour entrer dans une vraie transition écologique. Car l’urgence climatique est là et il faut dans ce même temps apporter des réponses concrètes aux attentes sociales, au pouvoir d’achat.
Les solutions, nous ne cesserons de le répéter, sont à chercher avant tout au niveau local, régional, dans les circuits courts, la réhabilitation thermique des logements, le développement des transports en commun de proximité…
Au niveau constitutionnel là encore beaucoup de choses sont à revoir il nous faut relancer une réelle politique de régionalisation, une vraie coopération méditerranéenne, une organisation fédérale de la France et de l’Europe !
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui partagent notre ambition, nos valeurs à construire avec nous le mouvement régionaliste de demain !
Hervé GUERRERA