Dans trois mois exactement, le 15 mars 2020, aura lieu le premier tour des élections municipales (le second tour étant programmé le 22 mars). Dans les principales villes vauclusiennes, où en est-on ? Quels sont les candidats déclarés ? Ceux qui attendent encore ? État des lieux et analyses…
Avignon : Comment Cécile Helle pourrait tirer son épingle du jeu
Au fil de la campagne, l’horizon semble se dégager pour Cécile Helle. Certains estiment même que la maire sortante pourrait bien avoir un boulevard devant elle pour un deuxième mandat, après le vaudeville de l’investiture La République en marche. Des mois d’atermoiements et un candidat, Frédéric Tacchino, qui, à peine investi, a été contesté au sein de sa propre famille. Un peu trop Cécile Helle-compatible au goût de certains.
Rififi à LREM
L’une des candidates à l’investiture LREM, Sylvie Tavakoli, doublée dans la dernière ligne droite, a ainsi décidé de porter sa propre liste. Sans étiquette mais avec le patron vauclusien du MoDem, André Seignon. Sans parler du député Jean-François Cesarini, sèchement écarté de l’investiture. Une humiliation telle que le parlementaire LREM a annoncé qu’il votera pour la liste des écologistes…
Ces derniers, menés par l’ex adjoint de Cécile Helle, Jean-Pierre Cervantès, espèrent bien rafler la mise, forts du contexte d’urgence climatique et environnementale. Et du score d’EELV aux Européennes (15 % dans la cité des papes). Mais pour le moment, la liste apparaît surtout comme celle qui recycle les déçus de Cécile Helle ou des transfuges du PS. De quoi faire fuir ceux qui attendent un vrai changement. La présentation des premiers colistiers, le 19 décembre prochain, et le projet vont-ils changer la donne ?
Une campagne sans étiquettes
À droite, le candidat Les Républicains, Michel Bissière peine, lui aussi, à incarner le renouveau. Le conseiller régional et ancien élu de Marie-Josée Roig, premier à annoncer sa candidature en mars dernier, est, de plus, handicapé par le faible socle de sa famille politique, tant au niveau national que local. Le crash des municipales de 2014 a laissé des traces. S’il est le seul candidat officiellement investi, il ne le revendique guère.
À l’image d’une campagne estampillée sans étiquette, et pour l’instant sans projet dévoilé, pour la grande majorité des candidats. De la France Insoumise, avec Farid Faryssy, au Rassemblement national emmené par Anne-Sophie Rigault, qui compte bien ratisser au-delà de l’extrême droite et s’offrir un duel avec Cécile Helle.
Même la maire PS n’affiche, cette fois, qu’un soutien de son parti. Elle a, néanmoins, ancré sa campagne à gauche, comme elle l’a rappelé le 16 novembre, lors du lancement de sa campagne. Elle a d’ailleurs été rejointe par le PC et Génération-s.
Une partie de la gauche perdue en route
Mais la maire d’Avignon a perdu une partie de la gauche en route, dont des militants socialistes de la première heure. L’absence de soutien au collectif Rosmerta, qui aide les jeunes migrants, ou la fermeture du Verger Urbain V, par exemple, ont marqué une rupture. Deux élus de sa majorité, Vincent Delahaye du Front de gauche, et Philippe Ferreira, qui a claqué la porte du PC, ont d’ailleurs pris leurs distances.
Autre écueil pour Cécile Helle : une personnalité qu’on dit rigide, autoritaire, et son manque de chaleur. Mais « elle travaille, connaît ses dossiers », saluent même ses détracteurs. La maire sortante peut aussi s’appuyer sur son bilan : transformation du centre-ville, municipalisation des cantines scolaires -une promesse de campagne-, réhabilitation du stade nautique et de la prison Sainte-Anne mais aussi de plusieurs écoles ou équipements sportifs…
Enfin, Cécile Helle n’oublie pas le score du candidat du Front national en 2014. Avec 29,63 %, Philippe Lottiaux, parachuté trois mois avant l’élection, s’était positionné en tête du 1er tour face à Cécile Helle et son score de 29.54 %. Un nouveau front républicain pourrait bien, d’ores et déjà, s’annoncer. Certains observateurs politiques y voient même une stratégie.
Résultats de 2014, au premier tour : Philippe Lottiaux (FN) 29.63 %; Cécile Helle (union de la gauche) 29.54 %; Bernard Chaussegros (droite) 20.9 %; André Castelli (Front de gauche) 12.46 %: André Seignon 4.79 %; Stéphane Geslin (extrême gauche) 1.41 %; Kader Guettaf (divers gauche) 1.23 %. Au second tour, Cécile Helle était élue pour son 1er mandat avec 47, 47 %, devant Philippe Lottiaux, 35,02 %, et Bernard Chaussegros, 17, 5 %.
Orange : Divisions sur tous les fronts
Six listes sur la ligne de départ. Il n’y en a jamais eu autant, depuis trente ans. Le fruit de très chères divisions. De la gauche à l’extrême droite, toutes les couleurs de l’échiquier politique orangeois seront représentées aux prochaines municipales. Jacques Bompard, élu maire dès 1995 à la faveur d’une triangulaire avec 87 voix d’avance, brigue un cinquième mandat.
Face à lui, Pierre Marquestaut, candidat pressenti pour emmener les LR au combat, Carole Normani soutenue par La République en marche, Fabienne Haloui à la tête d’une liste de gauche, Serge Marolleau avec une liste écolo-citoyenne soutenue par EELV, et Xavier Magnin avec l’appui du Rassemblement national.
C’est d’ailleurs de là que viennent les attaques les plus virulentes contre le maire sortant Jacques Bompard. De son propre camp. De son ancien directeur de cabinet et neveu par alliance, Xavier Magnin qui multiplie les offensives, épaulé par son directeur de campagne, André-Yves Beck, ancien directeur de la communication à la Ville d’Orange.
Feront-ils vaciller le maire sortant confortablement élu depuis 2001 au soir du premier tour avec près de 60 % des voix ? La réponse de ce mano a mano dans les urnes le 15 mars. En tout cas, depuis les sénatoriales de 2014 où Marie-Claude Bompard s’était présentée privant le FN d’un sénateur, les relations avec le RN, alors même que Jacques Bompard avait été l’un des fondateurs du parti aux côtés de Jean-Marie Le Pen, n’ont jamais été aussi tendues.
Une redistribution des cartes
Pour autant, ce duel annoncé à l’extrême droite ne doit pas faire oublier les autres listes qui se poseraient bien en arbitres. Même si l’union que certains appelaient de leurs vœux ne sera restée une nouvelle fois qu’un souhait. La démission en septembre de Gilles Laroyenne des LR a complètement redistribué les cartes. Alors qu’il était pressenti pour conduire l’union, il s’est rangé derrière la cheffe de file orangeoise de la LREM, Carole Normani.
Aux dernières législatives, poussée par l’élan national macroniste, elle avait failli détrôner Jacques Bompard. Aux municipales, elle mise sur l’ouverture.
Orphelins de leur candidat, les militants LR sont restés quelques semaines sous le choc. Et pendant plusieurs mois, la question s’est posée. Y aura-t-il une liste LR aux prochaines municipales ? La réponse est tombée il n’y a pas si longtemps. Poussée par des militants, une équipe de 35 noms s’est constituée.
Une manière d’endiguer la fuite des LR vers le RN et d’assurer la survie à Orange d’un parti qui aura connu ses heures de gloire, avec un Thierry Mariani, député puis ministre des Transports sous Nicolas Sarkozy avant de rejoindre Marine Le Pen. Le nom sera dévoilé en janvier, mais Pierre Marquestaut demeure le candidat pressenti pour emmener les LR aux municipales.
Une union au deuxième tour ?
À gauche, la division n’aura pu être évitée. La conseillère municipale communiste Fabienne Haloui et Régine Pellegrin, conseillère municipale
socialiste, nourrissaient le projet d’une liste d’union avec l’écologiste Serge Marolleau. Là aussi, les longues discussions de ces dernières semaines n’ont pas abouti.
Alors que sur de précédents scrutins, les principaux protagonistes avaient trouvé le chemin de l’entente. Ce ne sera pas pour les municipales. « Si ça n’a pas marché, c’est que personne n’a voulu dépasser ses étiquettes politiques » regrette Serge Marolleau à la tête d’une liste écolo-citoyenne. « On a fait de nombreuses propositions.
Elles sont restes lettres mortes » répond Fabienne Haloui à la tête d’une liste solidaire et écologique. Cette union impossible au premier tour, certains la voient possible au second. Encore faudra-t-il dans cette ville droitière arriver à passer la marche du premier round…
En 2014, Jacques Bompard était réélu dès le premier tour avec 6 879 voix soit un score de 59,82 %. Derrière lui, la liste citoyenne et socialiste, “Aimer ma ville”, conduite par Anne-Marie Hautant qui avait recueilli 15,16 % des suffrages, suivie du candidat UMP, Jean-Philippe Maton-Weismann, qui avait réalisé un score de 12,76 %. Fabienne Haloui, partie sous l’étiquette Front de gauche, avait récolté 8,67 % des voix tandis que Laurent Concetti de la droite nationale et républicaine n’avait obtenu que 3,59 % des voix ne lui permettant pas de siéger dans l’opposition.
Eu.M.
Sorgues : Thierry Lagneau ménage encore un peu le suspense
Sorgues n’est pas un joli port de pêche. Normal, la mer ne va pas jusque-là. Il n’empêche que cette commune à la réputation et à l’image écornées est en plein travail de reconquête d’une notoriété perdue au fil des époques. Forte de ses 18 500 habitants, un chiffre un brin sous-estimé par l’Insee selon le maire Thierry Lagneau, elle est au cœur d’une zone fortement industrialisée et accueille d’ailleurs deux sites Seveso seuil haut sur son territoire. Pour les prochaines municipales, Thierry Lagneau, 56 ans, n’a toujours pas rendu publiques ses intentions.
Comme un secret de Polichinelle, tout indique néanmoins qu’il va se représenter. C’est en tout cas ce qu’il nous avait annoncé dans le portrait que nous lui avions consacré en mai dernier. Mais bon, sait-on jamais…
En place depuis décembre 2010, puisqu’il avait succédé à Alain Milon en cours de mandat, il ne serait évidemment pas le seul à briguer les suffrages des électeurs. Il a pour lui son bilan, la prime au sortant. Par exemple, depuis 30 ans le taux des impôts à Sorgues n’a pas bougé d’un iota. Peut-être un record national. RPR, UMP, LR… il n’a jamais trahi la formation politique dont il se dit néanmoins aujourd’hui « en marge ».
En 2014, Thierry Lagneau avait été réélu au premier tour
Pour l’instant, le plus actif de ses challengers est David Bellucci. À l’image de nombreux candidats partout en France, ce chef d’entreprise de 54 ans revendique l’ouverture : « Je présente une liste sans étiquette politique, sans aucun soutien et sans aucune formation ». Et d’expliquer que sa liste, “Un autre avenir pour Sorgues”, est composée de « Sorguais et de Sorguaises motivés, qui souhaitent œuvrer pour leur ville et qui sont compétents dans les domaines concernés. »
Ancien président de l’AS Bédarrides-Châteauneuf-du-Pape, jusqu’à il y a peu, il pourra probablement s’appuyer sur son réseau rugbystique dans la conquête du fauteuil de maire. Son mot d’ordre : « Régénérer Sorgues car le centre-ville est mort ». Et David Bellucci d’expliquer « qu’il y a de nombreuses associations à Sorgues mais pas d’animations, à part une fois ou deux par an comme avec la patinoire en ce moment. »
La mairie aurait selon lui le projet de « raser » le stade Maurice-Chevalier pour y construire « des maisons ou des immeubles ». Voici qui relève du sacrilège, car c’est sacrifier « l’histoire de la commune ». Sauf qu’officiellement la ville veut « transformer » ce stade dans le cadre d’un projet d’équipement public. À la mairie, on indique que « ça fait partie des évolutions d’une ville ».
Côté Rassemblement national, aucun candidat officiel. Mais le parti de Marine Le Pen soutient la liste “Le futur de Sorgues”, qui sera conduite par Gérard Enderlin, un conseiller municipal d’opposition âgé de 64 ans. L’architecture de son programme repose sur trois piliers : le cadre de vie et la propreté de la ville, les finances, et la sécurité.
Sur ce dernier point, il s’étonne par exemple de la discrétion des policiers municipaux alors qu’il y en aurait plus qu’ailleurs : « La moyenne nationale c’est un policier pour mille habitants, donc à Sorgues qui compte 18 000 habitants il devrait y en avoir 18… or il y en a 28. » Et il souhaite en priorité que Sorgues quitte la communauté de communes Les Sorgues du Comtat pour rejoindre le Grand Avignon ou même le Pays Réuni d’Orange. Jean Pedro, un éducateur sportif, serait également en train de monter une liste.
Pour info, en 2014 Thierry Lagneau avait été réélu au premier tour. Mais c’était en 2014...
Résultats 2014 : Thierry Lagneau, 51,2 % ; Gérard Gérent (FN) 33,8 % ; Vivian Point (PC) 7,75 % ; Vincent Jullien (PS) 7,23 %.
Patrice PALAU
Cavaillon : Quelle place pour LREM ?
Cinq listes sont à ce jour sur la ligne de départ à Cavaillon. Aucun candidat n’avait été jusqu’à présent tête de liste dans la cité cavare. Ils se confrontent donc tous, en leur nom, pour la première fois au vote des électeurs. Même le maire sortant.
En effet, Gérard Daudet occupe le fauteuil depuis juillet 2017, après la réélection de Jean-Claude Bouchet (LR) comme député. Non-cumul des mandats oblige, ce dernier a dû quitter l’hôtel de ville, où il siège désormais en simple conseiller municipal, pour l’Assemblée nationale.
Aussi président de l’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, Gérard Daudet a reçu l’investiture des Républicains mi-octobre, et a officialisé sa candidature quinze jours après. S’il est élu, il pourra compter sur Jean-Baptiste Blanc, vice-président du conseil départemental, qu’il devrait choisir comme premier adjoint.
« Une parachutée » pour le Rassemblement national
Côté extrême droite, le Rassemblement national sait jouer ses pions sur l’échiquier politique cavaillonnais, quand il est incarné par Thibaut De La Tocnaye. Mais le conseiller régional a décidé de passer la main, en choisissant comme tête de liste Bénédicte Auzanot, installée dans la commune depuis un an à peine et toujours conseillère municipale à Lauris.
« Une parachutée » selon ses opposants, qui pourrait avoir du mal à rassembler sur son nom. Surtout que le choix divise au sein même du parti. Les conseillers municipaux du Rassemblement national se désolidarisent du choix de leur leader Thibaut de la Tocnaye. Et les militants aussi selon eux.
Une situation qui pourrait faire le jeu de Jean-Pierre Peyrard. L’homme de 69 ans a longtemps siégé dans la majorité des Républicains avant de faire cavalier seul sur le banc de l’opposition. Il a décidé de monter une liste sans étiquette, mais assume avoir rencontré des militants d’extrême droite pour échanger avec eux. Investi dans le milieu associatif, le Cavaillonnais pure souche compte sur son implantation locale pour peser dans la balance en mars prochain.
Cavaillon devra aussi compter pour la première fois aux élections municipales, comme partout dans l’hexagone, sur la présence de La République en marche, incarnée par Benoît Mathieu, 30 ans. Le jeune Cavaillonnais est l’un des premiers à avoir annoncé ses intentions pour mars 2020, investi par le parti dès le mois de juin. Trop tôt selon certains de ses opposants qui confiaient il y a peu que la mayonnaise LREM ne prenait pas à Cavaillon. Le parti de la majorité présidentielle peut-il piquer des électeurs au maire sortant ? Ou des voix de gauche ? Elles ne sont pas si nombreuses dans la cité cavare…
La gauche unie ?
Pourtant, une liste vient justement de se monter, celle d’un collectif de citoyens issus des partis socialistes et communistes, des écologistes et des Insoumis. Pas de tête de liste encore, mais parmi eux, on retrouve Thomas Viens, bien connu à Cavaillon pour avoir notamment investi le mas de la Voguette, afin de protester contre le projet de création d’une zone d’activités, au sud de la ville. Un projet porté et défendu… par Gérard Daudet bien sûr.
Résultats de 2014 : Premier tour : Jean-Claude Bouchet (LR) 41,58 % ; Thibaut de la Tocnaye 35,67 % ; Olivier Florens (gauche réunie) 17,55 % ; Guy Paillet (extrême droite) 5,18 %. Deuxième tour : Jean-Claude Bouchet 50,64 % ; Thibaut de la Tocnaye 36,45 % ; Olivier Florens 12,9 %.
Sophie MOREAU
Apt : l'ombre de Brune Poirson
Dans cette petite sous-préfecture du Vaucluse, lovée en plein cœur du parc naturel du Luberon, les quelque 12 000 habitants attendent patiemment que les listes se déclarent pour les prochaines municipales de mars 2020. Mais à ce jour, si la candidature à sa propre succession de Dominique Santoni, maire sortante d’Apt et vice-présidente du Conseil départemental pour le canton d’Apt, est un secret de Polichinelle, aucun autre candidat ou candidate ne s’est manifesté(e) ouvertement…
Non pas qu’il n’y en ait pas, mais c’est que les tractations vont bon train. Et les rumeurs avec. Des rumeurs qui pour certaines ressemblent plutôt aux prémices d’une campagne électorale locale qui se dessinent…
Car il y a ceux qui ne se quittent plus, ou du moins qui ne se quittaient plus, taillant la bavette sur la place publique, comme Dominique Thevenieau, candidat et tête de liste potentielle, avec Jacques Poirson, père de Brune, la secrétaire d’État à la Transition écologique.
Quelques langues bien pendues diront qu’avec Dominique Thevenieau on ne les voit plus ensemble depuis quelque temps. Peut-être après l’épisode Brune Poirson face à Jean-Jacques Bourdin (dans "Bourdin Direct" sur BFMTV et RMC), émission lors de laquelle Brune Poirson a démenti sa candidature à Avignon mais a laissé en suspens la question du journaliste… concernant Apt.
Alors Apt deviendrait-elle une élection de femmes ? Car au nom de Brune Poirson, il faut aussi rajouter une écologiste de la première heure Marie-Christine Kadler, militante EELV et fer de lance d’une association très active en ce moment qui se veut issue de la démocratie participative, “Soyons Apt”. « Je veux bien partir s’il n’y a personne d’autre… », ne cache pas la conseillère municipale d’opposition, qui sourit lorsqu’elle apprend que la liste de Dominique Thevenieau se dit « Écologiste en plus d’être solidaire et citoyenne ».
Autour de ces personnalités phares, il y a les électrons libres que les potentielles têtes de liste convoitent, tel Christophe Carminati, ancien adjoint aux sports sous la gouvernance de l’ancien maire socialiste Guy Curel (maire de mars 2008 à octobre 2015).
Et lorsque Dominique Thevenieau parle d’une liste très avancée « avec fusion de deux têtes de listes », et dans laquelle « il y a des gens de toutes tendances dont trois issus de LREM (sur 33), des gens de gauche, de droite mais pas d’extrême droite ni d’extrême gauche », on élimine d’office le communiste Henri Giorgetti, mais pourquoi pas Carminati…
À la question de savoir si Brune Poirson interviendra dans la campagne municipale, Dominique Thevenieau répond qu’il « espère son soutien » et « qu’elle est inscrite sur les listes électorales d’Apt ». Côté Rassemblement national, une liste se prépare également mais pas de nom officialisé pour l’instant.
La maire LR sortante pas encore déclarée
Quant au maire LR sortant, l’autre « brune » Dominique Santoni, elle compte se déclarer lorsqu’elle aura bouclé son programme promis aux Aptésiens. « En quatre ans au lieu de six », précise sa fidèle directrice de cabinet Valérie Kanza.
Il est vrai que cette Aptésienne, revenue au pays natal en 2006 et issue d’une longue lignée de figures politiques vauclusiennes, n’a pas été élue en mars 2014 (lors des dernières municipales) mais en novembre 2015, après l’annulation du scrutin par décision de justice du mandat du socialiste Olivier Curel.
Si la carrière politique de l’élue républicaine a largement été influencée par l’héritage que lui a laissé son père Georges Santoni (maire de la ville de 1965 à 1971 et député de Vaucluse de 1958 à 1962 et de 1968 à 1973) et par son grand-père Eugène Baudouin, lui aussi ancien maire d’Apt et conseiller général, Dominique Santoni fait de sa position de femme déterminée un atout, faisant fi de ce que pense la gent masculine.
Les résultats du premier tour des élections municipales en 2014 : Olivier Curel (PS) 43,71/Dominique Santoni (LR) 40,58/M. Acis (Bleu Marine) 15,65 Dominique Santoni est élue maire en octobre 2015. Les résultats du second tour des élections municipales en 2014 : Olivier Curel (PS) 45,88/Dominique Santoni (LR) 45,60/M. Acis (Bleu Marine) 8,50. Dominique Santoni est élue maire en octobre 2015.
Violeta ASSIER-LUKIC