"Nous partîmes 500; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 3.000 en arrivant au port… L’histoire nous dira si, comme Don Rodrigue, personnage central du Cid de Corneille, les premiers signataires du Collectif varois de solidarité avec le peuple catalan verront leur nombre décupler."
Pour l’heure, ils ne sont qu’une quarantaine. Un début de mobilisation encourageant malgré tout si l’on considère que ce collectif n’a pas une semaine.
Parmi les signataires de la première heure, on trouve aussi bien des personnes que des organisations telles que Régions et Peuples Solidaires, le Partit Occitan Pais Varés, Europe écologie-Les Verts 83, la fédération du Var du Parti communiste français et, tout dernièrement, le Nouveau parti anticapitaliste.
Si cet équipage est à première vue des plus disparates, tous se retrouvent "autour du principe démocratique". Un principe aujourd’hui "bafoué" en Espagne, sans que l’Europe ne dise rien. Qu’ils soient pour l’indépendance de la Catalogne ou pas, là n’est pas la question. Totalement d’accord avec l’appel de Nice, le collectif varois considère que "le problème actuel en Catalogne est un problème politique".
"EMPRISONNÉS POUR LEURS OPINIONS"
Peire Costa, nouveau directeur fédéral de Régions et Peuples Solidaires, déclare: "Ce problème catalan doit se régler de façon démocratique, et non par la répression".
Gérard Tautil, du Partit Occitan,
enchaîne: "Le premier geste de Madrid serait de libérer les prisonniers politiques
accusés à tort de sédition".
Également occitaniste, Robert Gago demande: "Est-il normal qu’aujourd’hui en Espagne,
c’est-à-dire au cœur de l’Europe, on mette en prison des gens pour leurs opinions?"
Pour Alain Bolla du PCF, cette crise catalane, et le silence de l’Europe qui l’accompagne, pose question. Et de dénoncer "une démocratie européenne où les questions économiques sont devenues plus importantes que les Droits de l’homme".
Bien décidé à «peser sur la libération des prisonniers politiques catalans», le collectif varois organisera une réunion publique dans le courant du mois d’avril.
Y est annoncée la présence de Gérard Onesta, ancien vice-président du Parlement européen et qui fut un observateur international lors du référendum du 1er octobre dernier en Catalogne.
Cette réunion publique devrait contribuer à informer l’opinion et à élargir le nombre de signataires.