C’est un « ouf » de soulagement que nous avons vécu dimanche soir au vu de la nette victoire de Macron face à Le Pen. Mais derrière les pourcentages affichés, il fallait bien comprendre que le Front National avait encore progressé en nombre de voix, et que les électeurs d’En Marche se retrouvait plus dans un vote « contre » que dans un vote d’adhésion à un programme.
En Occitanie, ce sont plus de 1 000 communes qui ont placé l’extrême droite en tête, des villages en général, mais aussi une centaine villes de plus de 5 000 habitants, principalement le long de la Méditerranée.
L’Europe a été un des éléments clés d’opposition de ce second tour. Après la crise du Brexit, il semblait important de défendre l’idée de l’Europe, de faire vibrer son hymne « l’Ode à la joie ». Si ce quinquennat s’inscrit clairement dans une vision européenne, comme devrait certainement le faire l’Allemagne dans quelques mois avec Angela Merkel ou Martin Schulz, il restera encore à la transformer, en évoluant vers une Europe des Etats à une Europe des Régions et des Peuples Solidaires.
L’heure va être maintenant aux législatives et reste à savoir quelle majorité va se dégager. Si Emmanuel Macron est le plus jeune président de la République, il pourrait également être le plus faible. Quoi qu’il en soit, pour nous, l’essentiel réside dans nos propositions : elles tiendront compte de la recomposition des partis traditionnels, de droite comme de gauche, qui va se faire inévitablement dans une logique de surenchère.
Les propositions « centristes » ne seront pas davantage des réponses toutes faites à nos réalités régionales. Aussi, pour nous, le nécessaire appel à la société civile est prioritaire ; car c’est à elle que nos revendications s’adressent, dans une logique de proximité et pour plus de démocratisation de la vie politique.
Le Partit Occitan présentera des candidates et des candidats pour porter des idées souvent absentes du débat présidentiel comme la construction d’une France fédérale capable de répondre à la diversité des situations régionales, des services publics locaux avec les collectivités territoriales plutôt que la recentralisation qui pourrait s’opérer avec la suppression de la taxe d’habitation comme cela a été le cas avec la suppression de la taxe professionnelle. Nous défendrons aussi des politiques environnementales (transport, énergie), sociales (code du travail) ou culturelles (diversité linguistique).
Les citoyens ont voté massivement pour un renouvellement politique. Le Partit Occitan souhaite que ce quinquennat débouche sur un réel renouvellement des pratiques et des politiques. C’est nécessaire pour notre démocratie.
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