Manuel Valls quitte Matignon et veut devenir président
de la République. C'est, après la décision de François Hollande, la fin d'une époque et de plusieurs années de politique qui auront été autant d'occasions
manquées.
Cette politique aura été marquée par
un entêtement à mettre en place une pseudo réforme des collectivités territoriales qui a débouché sur une carte des régions,
grotesque, ignorante des réalités humaines, historiques et culturelles. La Bretagne n'a pas été réunie, l'Alsace n'existe plus...la liste est
longue.
Grâce à
Manuel Valls nous voilà donc avec une loi dite NOTRe qui s'est faite sans aucune transparence, et sans concertation. Les collectivités territoriales,
notamment les petites communes, se retrouvent dans une situation critique et soumises à des décisions imposées par le pouvoir
central.
C'est sans
parler de l'incapacité dont a fait preuve l’exécutif durant ce
quinquennat pour réformer efficacement la fiscalité des collectivités, pour leur donner un peu d'air.
Aujourd'hui ce sont elles que l'on accuse de dépenser trop, d'embaucher
trop alors qu'elles se démènent pour gérer des affaires dont l'État se débarrasse sans leur transférer les moyens nécessaires pour s'en
occuper.
Les inégalités territoriales qui se creusent viennent s'ajouter aux inégalités sociales qui se creusent elles aussi.
Les mêmes personnes en sont souvent les victimes.
Manuel Valls a t-il l'intention de poursuivre comme
président le travail commencé comme premier ministre, comme par exemple la loi travail ?
Si c'est son intention cela signifie qu'il ne nous
proposera rien de nouveau, rien qui donne à ce pays l'oxygène dont il a besoin au plus près des territoires. Cela signifie qu'il ne fera rien
pour donner à ce pays la chance de se décentraliser vraiment.
Cela signifie qu'il ne tiendra pas la promesse que son
parti fait depuis des années, avant même qu'il en soit membre, de donner aux langues régionales un vrai statut.
Cela signifie qu'avec Valls et les autres, de droite
et de gauche, on prend les mêmes et on recommence, laissant à l'extrême droite tout le loisir de prospérer.
Christian Troadec
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