Avec l’arrivée simultanée du tramway dans deux nouvelles agglomérations (inauguration à Besançon le 30/08 puis à Aubagne le 01/09) le Transport en Commun en Site Propre (TCSP) sur rail a le vent en poupe. Désormais, ce sont 28 agglomérations de l’Hexagone qui sont dotées du tramway.
Et si en terme de TCSP, le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) avait jusqu’à présent la faveur des élus pour l’aménagement des aires urbaines de taille moyenne (car jugé plus rentable), le pari du tramway dans des agglomérations de 100 000 habitants est une première qui fera, à n’en pas douter, école. Les coûts de la construction avant, beaucoup plus lourds pour le tramway que pour le BHNS, sont aujourd’hui concurrentiels.
L’installation du tramway était un investissement pesant mais avec toute fois une rentabilité économique estimée à 10 ans. Avec l’expérience de Besançon qui détient le record du tramway le moins cher grâce à un budget de seulement 15,6 millions d’Euro par kilomètre (contre 30 millions en moyenne auparavant), il est prouvé que le tramway, avec une nouvelle approche, est en mesure de concurrencer le BHNS rien que dans les coûts de construction.
A l’argument budgétaire, l’agglomération de Besançon justifie sa préférence sur le BHNS autour de quatre points :
- Le tramway est moins polluant que le BHNS qui fonctionne au moteur thermique (rejet de CO2 et particules fines)
- Le BHNS est plus large que le tramway et donc moins adapté aux centres historiques dotés de voies étroites
- La capacité de transport du BHNS est inférieure à celle du tramway. Pour un résultat identique il faut augmenter le nombre de BHNS ce qui impacte à la hausse le budget.
- La durée de vie du tramway est supérieure à celle du BHNS (35 ans pour le tramway contre 15 pour le BHNS)
Le Partit Occitan, prenant acte de ces nouvelles données très clairement en défaveur du BHNS, invite le nouveau conseil communautaire de Toulon Provence Méditerranée à revenir à son choix liminaire en faveur du tramway et à lancer dans les meilleurs délais, les démarches qui permettront aux habitants de la Rade de sortir de l’impasse du « tout auto » grâce à un transport collectif efficient.
Pèire COSTA
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