L'économie résidentielle, alimentée par les revenus de personnes situées en dehors de l'économie productive locale (touristes, retraités, "navetteurs actifs"...), gagne chaque année des points sur l'économie productive. En 2010 elle pesait, en "Provence-Alpes-Côte d'Azur" 40 milliards d'€, 4 fois plus que l'économie de production de biens (agriculture, industrie, commerce de gros...).
L'économie résidentielle fait appel à des emplois moins qualifiés, plus faiblement rémunérés et nettement plus précaires. L'économie productive demande une main d’œuvre qualifiée et socialement organisée. Elle s'appuie sur les universités, les grandes écoles et la formation professionnelle. Elle fait appel à des ressources naturelles locales: mer et littoral, terres agricoles, potentiel hydraulique, solaire... et utilise souvent des savoir faire séculaires: agriculture, chimie, construction...
Parce qu'elle est socialement adaptée et qu'elle s'est engagée dans la transition écologique, l'économie productive est une chance pour notre région. Des entreprises comme Lfoundry, qui traversent une passe financière difficile ne saurait être sacrifiée sur l'autel d'une rentabilité immédiate. Il faut trouver 25 millions d'€ et ne pas oublier qu'outre la disparition d'une filière d'avenir en Provence un plan social mobiliserait 3 fois plus d'argent public.
Il appartient à la Communauté du Pays d'Aix, dont les derniers plans d'investissement ont été plus que généreux, de se préoccuper de l'avenir de ce fleuron de notre territoire. La CPA peut et doit soutenir une entreprise qui lui a beaucoup donné et saura produire un retour sur investissement.
Es aqui que fasèm, es aqui que farem!
C'est ici que nous produisons, c'est ici que nous produirons!
Hervé Guerrera
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